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6ème semaine : BURGOS à LEON … ça se corse !

  • 5a6roues
  • 23 oct. 2017
  • 3 min de lecture

Nous avons démarré notre semaine à Burgos. La cathédrale, nichée en plein cœur de ville, de style gothique est incroyable. Elle est ornée d'innombrables sculptures dentelées. La cathédrale de Chartres n'a qu'à bien se tenir !

Au niveau purement cycliste, la suite de la semaine s'annonçait relativement simple : le relief entre Burgos et Léon étant moindre que celui de la semaine précédente et que celui attendu en Galice. On s’était donc préparé à pédaler tranquillement. Mais c'était sans compter sur le combat contre les éléments qui nous attendait ...

Eau :

Nous avons eu 2 jours complets de pluie. Nos vestes de pluie sont de retour … nous replions notre tente mouillée plusieurs matinées successives après des nuits arrosées ! On n'est plus habitué … Nous n'avons pas eu une goutte d'eau depuis Lacanau. On n'ose pas trop se plaindre car les Espagnols attendaient cette pluie depuis 3 mois. Malgré des semis déjà réalises, rien ne semble capable de germer dans ces sols arides et parsemés de cailloux.

Air :

Une fois l'épisode de pluie terminée, c'est 3 jours de vent qui nous attendent. Des rafales de vent d'Ouest de 40 à 50 km/h nous font redoubler d'effort (nous roulons plein ouest). Nous avons l'impression d'être en montée permanente. Il faut même pédaler fort dans les descentes. On roule à 10 km/h là où on serait à 18 sans ce vent qui nous saoulent sur des kilomètres. On comprend mieux la présence de ces centaines d'éoliennes autour de nous.

Après la pluie, on voit les températures matinales chuter drastiquement. 1°C au thermomètre lorsque nous nous mettons en route certains matins. Nous ressortons polaires et doudounes de nos sacoches. Heureusement, les températures remontent vite dans la journée dès que le soleil arrive !

Terre :

Il y a 15 jours, nous avons dû faire un détour de 120 km dans le pays basque espagnol pour éviter les autoroutes gratuites accessibles en théorie aux cyclistes (plus téméraires que nous!). Nous avons profité la semaine dernière des nationales désertées par tous véhicules car parallèles aux autoroutes gratuites. Nous sommes confrontés maintenant aux nationales blindées de monde (et notamment de camions) car parallèles aux autoroutes payantes qui sont désertes cette fois-ci ! Étonnant réseau routier ... Nous nous replions donc sur les pistes caillouteuses du Camino (des piétons) qui sont beaucoup plus dures à gravir avec notre chargement. Nous déchargeons de manière occasionnelle les deux garçons de nos montures pour arriver en haut de certains raidillons.

Un pèlerin français, un peu illuminé, nous dira qu'il suffit de travailler « son flux énergétique » pour affronter ces éléments. On n'est pas sûr d'avoir tout compris ?On en conclut plus basiquement qu'avec des jambes, un peu de mental et surtout un bon équipement … ça passe ! Mais le mental ne fait pas tout et il y aura tout de même un dommage collatéral : Gaël doit se battre quelques jours contre une belle angine. Un passage chez le médecin et une prescription d'antibiotique l'aideront !

Ce sera l'occasion pour nous 5 de faire une journée de break à Castrojeriz : un superbe village tout en longueur où l'on découvre rien de moins qu'une collégiale, un couvent et un château en hauteur qui domine toute la colline. Ce dernier sera l'objectif d'une randonnée pour Mayeul, Jean-Baptiste et Margaux (en porte bébé). De là-haut, incroyable vue à des kilomètres à la ronde. Les seigneurs de l'époque n'avaient pas choisi par hasard cet endroit pour bâtir leur place forte. Plus globalement, cette semaine, où nous roulons moins vite, nous permet de profiter et d'admirer davantage tout ce riche patrimoine qui jalonne notre route: églises gothiques, romanes, mudéjar (style musulman), pont médiéval ...

Les espagnols sont par ailleurs d'une gentillesse sans égal vis à vis des pèlerins sur le chemin de St Jacques. Avec les enfants et nos vélos atypiques, nous sommes l'objet d'encore davantage d'attention. José "el Francès" (espagnol qui a vécu 20 ans en France), nous invite à prendre à café un matin. Il ne nous quittera pas sans nous laisser son numéro de téléphone en insistant pour qu'on l'appelle si on avait le moindre souci en chemin !

Une semaine riche encore .. qui nous aura bien échauffés pour attaquer les grimpettes qui nous attendent dans les jours à venir !

 
 
 
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