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Semaine 8 : de Santiago à Porto !

Au revoir l'Espagne :

Nous quittons Santiago en direction du Sud Ouest pour rejoindre le Portugal. Après nous être laissés guider pendant plus de 2 semaines par le tracé du Camino Francès, il nous faut ré-étudier les cartes pour définir notre itinéraire. Il se trouve qu'en voulant éviter les routes les plus circulantes, nous nous retrouvons par hasard sur le … CAMINO ! Cette fois-ci, nous empruntons, en sens inverse des tronçons du « Camino Portugues » qui va de Fatima à Santiago. Ça nous permet de bénéficier à nouveau des structures d'accueil du Camino, et notamment des « albergues » où nous aimons planter notre tente dans les jardins pour bénéficier à prix très réduits voire gracieusement des toilettes et des douches chaudes. Nous y croiserons des randonneurs Portugais mais aussi beaucoup d'Allemands.

Une institutrice Allemande nous regardera intriguée faire « l'école maison » et nous dira en Anglais : « it's not allowed in Germany ». Dubitative ? Sceptique ? Envieuse ? De notre côté, nous sommes très sereins sur le CP de Mayeul et bien évidemment sur la Moyenne Section de Gaël. Nous avançons bien sur les programmes lors de notre séquence quasi journalière et nous avons l'occasion de faire de nombreux exercices ludiques en selle (des rimes avec Gaël, lecture des panneaux de direction avec les villes et le kilométrage restant avec Mayeul …). Quant à Margaux, elle enrichit son vocabulaire en français, en espagnol … et bientôt en portugais. En tout cas, pas d’inquiétude, elle sait bien se faire comprendre de tous:-) On se remémore avec sourire le surnom qui lui a été donné par un groupe de randonneurs sur le Camino Francès : « El Microbio del Camino ».

Même si Santiago est derrière nous, nous sommes toujours en Galice et la route nous joue encore beaucoup de tours avec un relief très marqué . Nous traversons encore des vignes au feuillage automnal, des plantations de kiwis et de nombreuses forêts d'eucalyptus. On remarque aussi la présence dans de très nombreuses habitations de greniers traditionnels pour sécher les céréales et stocker les fruits. Il s'agit de constructions de 2 à 4 mètres de longueur, bien aérées et bâties sur des pilotis de granit pour empêcher leur accès aux bêtes.

Santiago était notre précédent objectif … nous avons désormais hâte de passer au Portugal pour écrire une nouvelle page de notre voyage !

Portugal, nous voilà :

Arrivés dans la ville du Tui, nous traversons la rivière Minhô qui marque la frontière avec le Portugal. Cette fois, il y a bien un panneau qui matérialise le changement de pays, au plus grand plaisir de Gaël et Mayeul restés sur leur déception lors de notre entrée en Espagne. Nous nous rendons très rapidement compte que les Portugais sont très francophones et francophiles ... Accueil très sympa dès le passage de la frontière ! De nombreux retraités portugais ont passé une grande partie de leur vie en France, d'autres ont de la famille dans l'Hexagone.

Une très belle piste cyclable goudronnée et plate (ça fait plaisir de temps en temps !) longe la rivière pendant une trentaine de kilomètres. Sur la rive espagnole, une brume accrochée aux collines rend le paysage surréaliste, tel un tableau d’impressionniste avec parfois des airs de forêt tropicale. Arrivés à l'embouchure, à Caminah, nous retrouvons l'océan que nous avions quitté à Hendaye il y a déjà 3 semaines. A nous l'air marin, les vagues qui déferlent sur les rochers et le sable fin … mais aussi le climat océanique. Nous essuyons 2 jours de pluie : des averses aussi brèves que violentes. Il faut être rapides et agiles pour s'engouffrer dans l'abri le plus proche et éviter la douche froide. L'équipage Rapha/Gaël aura plus de chance à ce jeu que le duo Jean-Baptiste/Mayeul, qui en quelques secondes, se retrouveront aussi trempés que s'ils avaient pédalé au fond d'une piscine ! Le temps que les averses passent, nous nous réfugions dans des cafés où nous accompagnons notre boisson chaude des « pastels de nata » (la fameuse pâtisserie traditionnelle du portugal). Heureusement, dès le lendemain, le soleil revient et nous permet de sécher tous nos affaires humides lors de la pause du midi. Désormais, nos journées se terminent tôt (vers 16h30 – 17h00) car il fait nuit noire à 18h00. Nous avons perdu 2 heures de soleil en fin de journée en moins d'une semaine : la première avec le passage à l'heure d'hiver en Espagne (en même temps que celui de la France) et la seconde avec le passage de la frontière portugaise (qui est sur un autre fuseau horaire).

Nous pédalons sur un des grands itinéraires vélo d'Europe (l'Euro vélo 1) qui longe toute la côte Atlantique du Portugal. Les routes nous mènent de villages en villages côtiers, alternant authentiques et traditionnels villages de pécheurs, et authentiques stations balnéaires au bétonnage anarchique. Mais on sent bien que l'on est au Portugal : les maisons traditionnelles sont recouvertes de carrelages tels des mosaïques, les routes sont pavées (ce qui les rend jolies mais usantes pour nous et nos vélos...). De longues passerelles sur pilotis en bois nous permettent de faire des intrusions sur les dunes de sable fins qui nous séparent de quelques mètres seulement de la mer. C'est ce qui nous avait manqué dans le Sud-Ouest en France, où la piste cyclable est toujours derrière le cordon de dunes.

La belle Porto :

A force de rouler, nous rejoignons l'embouchure du Douro, que nous remontons jusqu'à Porto. L'arrivée sur la ville par le fleuve est magnifique, d'autant plus qu'elle a été vidée de tous véhicules pour le marathon de la ville. Nous encourageons les coureurs qui abattent leur derniers kilomètres à pieds. Nous sommes émus d'entrer à nouveau dans cette ville que nous avions visitée il y a quelques années en amoureux … Cette fois-ci, c'est avec nos 3 enfants et en vélos que nous y retournons ! Longue pause au soleil sur les quais, en face de Villa Nova de Gaia, connue pour ses nombreuses caves de Porto. Cette pause nous donne d'ailleurs l'occasion de retrouver avec plaisir Jean-Philippe, cyclo-voyageur chevronné, rencontré quelques jours avant, avec qui nous avions partagé quelques dizaines de kilomètres de route et notre premier bivouac portugais. Nous arpentons la ville le lendemain : du marché couvert, à la cathédrale, en passant par les ruelles du centre historique, puis traversée par le pont Luis (construit par Eiffel) pour prendre un bacalhau a Grada (plat traditionnel à base de morue) sur les quais de Villa Nova. Nous avions aimé Porto lors de notre précédent voyage, nous l’avons adorée cette année !

En route pour Lisbonne où nous retrouverons Benoît, le père de Raphaëlle, dans un peu moins d'une semaine.

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