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Semaine 10 : de Lisbonne au Cap Sao Vicente

6 à 8 roues, sur la route avec Benoît

Nous enfourchons de bon matin nos vélos, quittons notre appartement Lisboête et traversons la ville à vive allure (la forte déclivité aidant …) en direction du Tage. Nous empruntons de belles pistes cyclables sur les larges trottoirs des boulevards de la cité. Nous retrouvons les places, boulevards et ruelles adjacentes que nous avons visités ces deux derniers jours. Nous embarquons sur un bac pour une courte traversée qui nous mène à Seixal, de l'autre côté du Tage. Benoît (le père de Raphaëlle) nous accompagne pour 2 jours sur un vélo loué à Lisbonne. L'équipe 5 à 6 roues se rebaptise pour l'occasion 6 à 8 roues (dixit Gaël ...). Nous roulons au milieu d'une forêt de pins parasols vers le Cap d'Espichel où nous pique-niquerons dans un immense sanctuaire abandonné qui fut un haut lieu de pèlerinage. Sentiment que le temps s'est arrêté dans cet endroit quasi désert qui, en son temps, a accueilli des milliers de pèlerins. De là, en haut des falaises à pic, nous aurons une vue incroyable sur Lisbonne déjà loin. Nous roulons le lendemain dans le Parc Naturel d'Arabida où nous prévoyions de prendre une route côtière. C'était sans compter sur l'entrain du peloton qui, sans carte routière, n'entend pas Jean-Baptiste – notre chef navigant - et s'embarque sur une petite route escarpée en bordure de falaise. Une (très) raide grimpette nous permet d'atteindre cependant un promontoire qui nous offre de somptueux panoramas : d'un côté sur la capitale et l’estuaire du Tage, de l'autre sur l'Atlantique. Arrivé à Setubal, Benoît nous quitte pour prendre un train pour Lisbonne d'où son avion décolle le lendemain. Il aura ainsi eu l'occasion de partager pendant 48h notre quotidien de cyclistes : en selle bien sûr mais aussi tous nos rituels qui rythment nos journées : montage de tente, pique-nique le midi, cuisine à la lampe frontale sur le butagaz le soir, école, nuit sous la tente …

Avis aux prochains amateurs !! On vous attend ...

Puis 7 à 10 roues avec une belle rencontre : Anne et Maxime, cyclo-voyageurs français

Après le départ nous ne resterons pas longtemps seuls. Nous bivouaquerons le soir même au bord d'une rivière avec Michaël : un cyclo-voyageur allemand parti de sa Bavière natale il y a déjà un an et qui prévoit d'y rentrer en Août … 2022 !! Puis le lendemain, en quittant Setubal par un bac, nous rencontrons Anne & Maxime. Ce jeune couple de français a quitté les Landes en septembre pour sillonner l'Europe pour un an. Ça vous rappelle quelque chose ? C'est en faisant connaissance avec eux sur la passerelle du bac que nous verrons deux dauphins venir « prendre l'air » devant nous. Belle surprise ! Nous partagerons finalement notre route avec Anne et Maxime pendant 2 jours formant un convoi de 4 vélos et une remorque qui passera encore moins inaperçu que d'habitude ... Ce sont de très bons moments que nous vivrons avec eux, en selle et sur nos lieux de campement. Les enfants apprécieront l'atelier jonglage et le droit de dédicacer leurs vélos … Et si vous voulez savoir comment eux nous ont perçus, vous pouvez aller sur leur blog (https://enrouelibrefm.tumblr.com) écouter leur denier podcast (celui du 18/11)

Débarqués du bac, nous roulons avec eux au milieu de paysages de sables et de pins qui rappellent étonnamment la côte Landaise à laquelle nous aurions ajouté tout de même quelques rizières. Nous traversons les premiers villages de maisons blanches avec les contours de fenêtre et les soubassements bleus. Après des kilomètres de plats, le relief s'accentue progressivement pour devenir collines puis falaises dominant l'océan. Les grandes plages de sable fin laissent ici la place aux petites criques de Porto Covo peu accessibles, prémices de ce ce que nous découvrirons par la suite en Algarve. Nous laissons nos vélos en haut des falaises pour descendre à pieds des escaliers escarpés qui nous conduisent vers de petites plages enchanteresses.

Arrivée dans l'Algarve

Après le passage par le magnifique village de Villa Nova de Milfontes posé à l'embouchure du rio Mira, nous arrivons en Algarve par le village d'Odeceixe et sa magnifique plage. Les falaises prennent de la hauteur pour devenir imposantes. Les criques sauvages deviennent de grandes plages où déroulent les vagues de l'Atlantique. C'est la Mecque des vans, campings cars et des surfeurs !! Tous semblent migrer ici pour fuir l'hiver et profiter de la mer, des vagues, d'un climat quasi estival. Si l'eau nous semble froide, ça ne sera pas le cas pour les enfants qui profiteront de quelques vagues de Novembre en maillots de bain au milieu des surfeurs …

Nous roulons ensuite vers le Sud par des routes au relief assez marqué (pour ne pas dire très marqué). Les typiques vieux moulins côtoient les éoliennes les plus modernes en haut des collines. Nous arrivons en fin de journée au cap Sao Vicente, pointe Sud Ouest du Portugal, bordée par la mer de part et d'autres. La lumière de fin de journée sublime les vertigineuses falaises ocres qui plongent dans l'océan. Nous restons admirer le coucher du soleil et plantons notre tente au milieu des bruyères en haut de ce belvédère de premier choix. Impression d'être seuls au monde !

Les petits plaisirs de la semaine :

- Notre stratégie d'itinéraire pour fuir l'hiver fonctionne à merveille : shorts, t-shirts, lunettes de soleil et sandales toute la semaine !

- On se régale de pâtisseries portugaises. Après les Pastel de Nata (flan sur pâte feuilleté), on découvre les bolos coco (des rochers coco).

- On improvise de superbes bivouacs, seuls au monde, en haut des falaises d'Algarve qui dominent la mer. Magnifiques couchers et levers de soleil !

- Après plusieurs nuits de bivouacs, on arrive dans un camping « super luxe » (dixit les garçons) avec un immense jacuzzi extérieur où l'eau est à 32°C. Parfait pour se décrasser, et même se délasser après une journée de vélo

- 3 000 km au compteur … on n'est pas « peu fiers » !

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