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Semaine 14 : de Rabat à Marrakech ... en passant par Casa !

  • 5a6roues
  • 20 déc. 2017
  • 5 min de lecture

Rabat à Casa par la côte

Il y a près de 90 km entre Rabat, la capitale politique / administrative et Casablanca, la capitale économique (6 fois plus peuplée, 3 millions d 'habitants). La route qui longe la côté et relie les deux villes traverse une zone urbaine quasi continue, avec des stations balnéaires assez européanisées où on imagine que les classes aisées de Rabat et Casa affluent en été. Des nouvelles résidences et complexes hôteliers sortent encore de terre mais contrairement au Sud de Tanger, les projets immobiliers ne semblent pas avoir été abandonnés en cours de route. Nous sommes à nouveau impressionnés par la puissance de l'océan où d'ailleurs les écoles de surfs se multiplient. Raphaëlle retrouve les plages où elle allait dans son enfance lorsqu'elle habitait à Rabat : Témara, Skirat. La route est loin d'être désagréable même si la circulation se densifie considérablement à partir de Mohammedia, à l'approche de Casa. La perspective de retrouver à Casa nos amis, les Breining, nous motive pour avaler les derniers kilomètres à vive allure jusqu'à leur quartier résidentiel « Oasis ».

Break tout confort à Casa

Nous passons 3 jours à Casa chez les Breining. 24h de plus que ce que nous avions envisagé initialement tellement nous y étions bien !

Nous avons retrouvé le confort d'une maison avec un toit, des lits, des douches chaudes, des bons petits plats marocains (tagines) et bien franchouillards (raclette!) et même des apéros ! Nous passons d'excellentes fin d'après-midi et soirées avec Stéphanie, Julien et leurs 3 enfants qui, à quelques semaines près, sont jumeaux des nôtres. Et pendant qu'eux tous bossent dans la journée, nous visitons Casa en suivant leurs conseils avisés :

- l'impressionnante et imposante mosquée Hassan II : 200 m de long, 100 m de large, 65 m de hauteur avec un minaret de 200 m de haut (le plus haut du monde) où 25 000 fidèles peuvent se retrouver à l'heure de la prière à l'intérieur et 80 000 sur le parvis. Nous retiendrons son gigantisme et son raffinement. Les enfants se rappelleront du toit « décapotable » qui permet de voir le ciel et de la salle d’ablutions aux 41 fontaines.

- la vieille médina au bord du port : quartier populaire aux étroites ruelles animées. On sent que c'est un quartier qui vit réellement : écoliers qui sortent des écoles, restauration dans la rue, commerçants ambulants,...

- le quartier Habbous : nouvelle médina plus récente (construite au début du XXème siècle) et plus touristique avec des échoppes d'artisans sous les arcades blanches qui bordent les rues aux murs recouverts de zelliges. Nous nous régalerons à l'heure du déjeuner d'un bons tajine aux potirons caramélisés chez Zaina (adresse réputée de Casa) et tomberons par hasard sur un incontournable : la pâtisserie Bennis où nous nous régalons sur le trottoir de gâteaux traditionnels marocains (aux amandes, fleur d'oranger …) après avoir visité l'atelier de fabrication et le four.

On finit tout de même par quitter Casa sur nos vélos … en ayant bien envie de nous y installer pour quelques années. Et comme nous avons tous envie que ce séjour continue un peu, toute la famille Breining enfourche des vélos pour nous accompagner sur les premiers kilomètres. Sacré convoi dans la dense circulation de Casa !

Casa à Marrakech … un essieu de remorque cassé !

Nous sortons rapidement de Casa et roulons sur une route, puis une large piste de latérite au milieu d'une plaine céréalière. La région nous semble moins pauvre que celle que nous avons traversée entre Tanger et Rabat. La campagne est plus propre, les fermes plus grandes & bien entretenues, l’électricité semble être parvenue dans chaque maison.

Nous faisons une halte forcée à Settat puisque l'une des deux roues de la remorque est quasiment arrachée. L'essieu est cassé. Nous ne pouvons plus rouler … Heureusement, rien n'est impossible au Maroc ! Nous grimpons dans un bus après avoir chargé tout notre matériel dans la soute (2 tandems, une remorque et une dizaine de sacs et sacoches …). Bus qui nous emmènera en 2h à Marrakech. Arrivés à la gare routière, nous chargeons dans une fourgonnette la remorque et nos 2 garçons (pour éviter qu'elle ne disparaisse dans la nature …) et allons directement chez une vélociste pour un stand réparation. Il s’avérera que la pièce cassée est en alu et difficilement façonnable sur place. Nous dépendons donc d'une commande de pièces passée auprès du constructeur Thulle. Heureusement que nous avions prévu un break (sans vélo) pour Noël et le Nouvel An avec Pascale (la mère de Raphaëlle) puis des amis.

Le Maroc, un pays aux 1000 contrastes :

Plus on avance dans le pays, plus nous prenons conscience que le Maroc est un pays de contraste.

- Même si Marjane (1er chaine de distribution au Maroc) et Carrefour sont bien implantés dans toutes les principales villes du pays et qu'on y trouve globalement le même assortiment que dans un supermarché français, 80% des ventes des Produits de Grandes Consommation se font dans les épiceries indépendantes et les marchés.

- On croise certes dans les villes quelques femmes voilées de la tête au pied (une minorité), mais par contre, il y a aussi de nombreuses femmes aux terrasses de café (entre elles ou en couple), certaines très apprêtées. Et un tour dans un salon de (haute) coiffure à Casa, aura permis à Raphaëlle de croiser la Jetset fashion de Casa qui lit « Femmes du Maroc », magazine francophone de mode destinée à une élite féminine marocaine.

- Les moyens de locomotion au Maroc vont de la marche à pied au bord de la nationale, à la charrette attelée derrière l’âne, aux motos triporteurs, aux taxis collectifs bondés (à l’intérieur du véhicule, sur le toit voire sur le marche pied arrière des camionnettes), aux nombreuses 309 et R25, mais aussi aux Porsche Cayenne aux vitres teintées ou autres luxueux 4x4 noirs.

- Alors qu'on trouve encore des charrettes sur les routes, la guerre entre les traditionnels taxis et les chauffeurs Uber fait tout autant rage dans Casa ou Rabat qu'à Paris.

Un accueil toujours incroyable

Nous vous avions parlé de Saïd puis de Brahim et sa compagne … ce n'est pas fini ... l'hospitalité incroyable des marocains continue ! Peu avant Settat (entre Casa et Marrakech), nous entrons dans une ferme en espérant pouvoir y planter notre tente pour la nuit. Après un rapide conseil entre femmes (entre sœurs), nous serons logés en dur dans un salon marocain mais surtout conviés à une fête familiale se déroulant le soir même pour célébrer la naissance d'un nouveau né … ou plus exactement les 7 jours d'un nouveau né (jour où un prénom lui est attribué). Nous assisterons avec les femmes à la préparation du dîner : le « rfissa », traditionnel plat de poulet servi sur un lit de crêpes émiettées et de lentilles. Un peu plus tard, ce n'est pas moins de 30 convives qui arriveront de Settat, Rabat, Mohamedia et Casa. Nous partagerons avec eux les coutumes traditionnelles : thé à la menthe, lavage de mains en début de repas, « rfissa » dans un plat commun partagé, jusqu'à la soupe « Harissa », les dattes, les crêpes et à nouveau le thé le lendemain matin au petit dej.

Nous prévoyons de retrouver Calou (la mère de Raphaëlle) en provenance de Paris avec qui nous passerons Noël entre Marrakech et le Haut Atlas, sans nos vélos cette fois-ci. Les vraies vacances, quoi ! En attendant, nous passons notre première nuit à Marrakech dans le petit hôtel "La Médina "dans lequel nous avions déjà séjourné il y a 10 ans et profitons d'une soirée et une matinée sur la place Jemaa El Fna, toujours aussi animée, par les restaurateurs et commerçants ambulants, les conteurs, les danseurs, les montreurs de serpent ...

 
 
 
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