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17ème semaine : Départ vers le Sud … dans la région de Ouarzazate

Un peu de mal à se remettre en route …

Nous avons raccompagné à Marrakech nos amis venus nous rejoindre à Essaouira pour le nouvel an. Nous passons en 3 jours de 34 (16 adultes et 18 enfants) à 5 ! Nous nous sentons d'un coup un peu « abandonnés » … Nous réalisons que nous n'avons pratiquement pas été seuls depuis un mois : entre notre entrée au Maroc accompagnés de notre ami cyclo Jean-Philippe, notre visite de la famille Breining à Casablanca, notre virée avec Calou dans le Haut Atlas à Noël, le nouvel an entre potes à Essaouira. Nous relativisons rapidement … en pensant à tous ceux qui se remettent sur le chemin de l'école ou du travail après les fêtes de fin d'année.

Il nous faut ensuite faire le deuil provisoire de notre remorque dont la pièce de rechange pour réparer l'essieu n'est toujours pas arrivée à Marrakech. Le grand gagnant est Jean-Ba qui n'a temporairement plus de remorque à tirer. La grande perdante est Margaux qui doit voyager exclusivement sur un siège enfant sur le porte-bagage du Pino rendant moins confortable ses journées (plus exposée au vent et au froid et sieste moins facile en position assise).

Nous nous dirigeons pour finir vers la gare routière de Marrakech. Notre objectif est d'embarquer avec nos montures dans un car en direction de Ouarzazate pour nous éviter une traversée Nord Sud de l'Atlas (étape trop montagneuse en vélo). La météo en aura décidé autrement. Une vague de neige exceptionnelle (la plus importante depuis 2006) bloque les routes de l'Atlas. Nous devons ajourner notre départ de 24h. Le lendemain, de retour à la gare routière, nous arrivons à monter dans un car avec notre chargement mais le col du Tizin' Tichka est toujours fermé (2 200m d'altitude). Nous faisons un détour de plusieurs centaines de kilomètres (via Agadir et Taroudant). Notre trajet qui devait durer 4h30 se transforme en 9h de route … à 5 sur 3 siège :-/ ! On comprend alors que « ticket gratuit pour les moins de 5 ans » signifie « pas de place assise » et le car est plein ...

Ouarzazate et ses environs

Peu de choses à dire sur la ville de Ouarzazate en elle même ... hormis que la ville est surnommée la « Cité du Cinéma » puisqu'elle est, depuis les années 1960, prisée des réalisateurs pour le tournages de films internationaux, grâce à la diversité des paysages, une lumière exceptionnelles et une main d’œuvre disponible et probablement bon marché (figurants, artisans …). Nous visitons les studios « Atlas » où ont notamment été tournées des scènes de « Astérix et Obélix : Mission Cléopatre » ou de « Gladiator ». Sur quelques hectares, nous voyageons entre la Grèce Antique au milieu des pharaons, les temples bouddhistes népalais et leur chortem, et les ruelles de médinas reconstituées. Les enfants sont aux anges, et nous, de note côté, amusés de voir l'envers du décor (échafaudage de guingois en bambous, décor en polystyrène, plâtre et papier mâché ...)

Outre la « Cité du Cinéma », Ouarzazate, appelée par ailleurs « les Portes du désert », est un excellent point de départ pour les excursions vers le Sud.

Nous partons en vélo, à une quarantaine de km de Ouarzazate à l'Ouest, vers le village d'Ait Ben Haddou. Le paysage nous révèle une nouvelle fois que désert et neige ne sont pas antinomiques. Le « ksar » (village fortifié) d'Aït Ben Haddou, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, est construit sur le flanc d'une colline, au bord de l'oued Maleh. A l'intérieur des murailles, on arpente des ruelles pentues au milieu d'imposantes bâtisses en pisés (terre et paille) avec, à leurs 4 coins, des hautes tours décorées de motifs en relief caractéristiques des ensembles architecturaux de cette région.. On grimpe en haut de la colline jusqu'à un grenier pour admirer la vue panoramique sur la plaine sublimée par une lumière de fin de journée.

Une fois cette première étape bouclée, nous partons cette fois-ci au Nord Est de Ouarzazate en direction des renommées vallées des Roses, du Dadès et du Todra. On s'arrête en route à Skoura pour visiter une palmeraie qui s'étend sur 9 kilomètres autour d'un large lit d'oued. On visite la palmeraie avec l'hôte qui nous accueille ce jour-là dans son auberge. La palmeraie comprend des hectares de palmiers-dattiers, mais aussi des amandiers, oliviers. Grace à notre guide, nous saurons tout sur l'exploitation des palmiers-dattiers : 150 variétés dans la palmeraie, des arbres parfois bicentenaires, une pollinisation manuelle et un mode d’irrigation ancestrale dont une partie datant du XIIIème siècle. Aux pieds des palmiers sont cultivés dans les parties les plus humides des fèves, de l'orge et de la luzerne (la dernière servant de fourrage aux animaux). La palmeraie est une des rare du pays à être habitée. Elle regroupe une dizaine de villages traditionnels en pisés dont des imposantes kasbah dont certaines datent de plusieurs siècles : parfois en ruine, souvent restaurées.

Nous continuons notre route dans les vallées du Sud de l'Atlas où l'influence Touareg se fait de plus en plus ressentir : visages au teint halé, grandes tuniques bleues claires, cheiches bleus foncés de rigueur.

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