top of page

18ème semaine : Les vallées du Sud de l'Atlas

Vallée des Roses

Nous poursuivons notre route au Nord Est de Ouarzazate. Nous quittons la palmeraie de Skoura par une route rectiligne, encadrée, sur notre gauche, par les montagnes du Haut Atlas avec leurs sommets enneigés et sur notre droite, par les plateaux de l'Anti-Atlas dominés par le Jebel Saghro. Un sentiment de bout du monde nous emporte sur cette longue ligne droite. Quelques bosses sur la route nous permettent de découvrir de nouveaux horizons au bout du guidon. Nous croisons quelques véhicules, des bergers accompagnés de leurs troupeaux sortant d'on ne sait où … et les premiers « vrais » dromadaires (qui ne sont pas des pièges à touristes).

Après une journée de route, nous arrivons à Kelaa M'Gouna à l'entrée de la vallée des Roses. Tout semble tourner autour des roses dans cette ville : boutiques d'eau de rose, savons à la rose, thé à la rose, et même taxis de couleur rose ... Vue l'ampleur de l'offre, on se demande parfois si tous ces produits sont issus de la vallée ! On s'enfonce dans la vallée par une route qui surplombe l'oued M'Goun. Le relief est marqué. On se refait les jambes qui n’avaient pas travaillé de manière si intense depuis quelques temps. Dans le fond de vallée, on trouve des cultures vivrières sur des petites parcelles irriguées grâce à des canaux rudimentaires. Les villages se succèdent avec des maisons pour la plupart traditionnelles dont quelques belles kasbahs anciennes.

Vallée du Dadès

Nous quittons la vallée des Roses à Boutrahar pour rejoindre la vallée du Dadès par une piste de 16km. Un véritable coup de cœur ! Dès la sortie de la petite bourgade, nous nous retrouvons à chevaucher nos montures seuls au milieu de paysages grandioses. Nous montons vers un col au milieu de plateaux aux mille nuances de couleurs minérales : rouge, ocre, jaune, vert ! Quelques petits troupeaux de chèvres attirent notre regard. Nous découvrons alors des bergeries - la plupart troglodytes - en pierre se fondant dans le paysage. Rassurant de trouver des traces de vie sur notre route. Perplexes de voir des familles vivants dans des coins si retirés.

Une fois le col passé, la piste redescend vers la vallée du Dadès. Nous retrouvons des cultures céréalières (blé, orge), des arbres fruitiers avec notamment d'innombrables figuiers et de nombreux villages. Nous arrivons sur des formations géologiques très particulières (rochers arrondis dits « pattes de singe ») qui dominent la vallée. Nous attaquons ensuite une raide route en lacets (le « serpent » du dades) pour arriver à un col à 1 800m d'altitude qui surplombe le lit de l'oued qui s'est rétréci en gorges étroites. On est fiers de notre "grimpette" ce qui nous donne des ailes pour sortir de la vallée par Boulmane du Dadès et rejoindre Ouarzazate. Nous nous accordons une journée de repos bien méritée dans un hôtel qui sera rebaptisé le « super luxe » par les enfants : draps propres, toilettes et douches dans la chambre, eau chaude. Le luxe, quoi ! Ça sera occasion de décrasser tout le monde après ces journées sur les routes et pistes poussiéreuses.

« Sobriété heureuse » (Pierre Rabhi)

Et si s'essayer à la « sobriété heureuse » en famille c'était :

- s'émerveiller d'un paysage montagneux au sommet d'un col gagné à la force des mollets, d'un coucher de soleil sur une palmeraie ?

- être heureux d'être accueillis pour une nuit sous une tente touareg et de partager un tajine avec ses hôtes ?

- se satisfaire pleinement de 5 bougies sur une tablette de chocolat et d'un chèche pour son anniversaire ?

pour son anniversaire ?

You Might Also Like:
bottom of page