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21ème semaine : Buongiorno de la Sicile !

C'est l'hiver en Sicile

Après le Maroc, l'acclimatation est un peu rude à notre arrivée. Les températures ne sont pas élevées (entre 10 et 15°C) et le ressenti est encore moindre avec le vent qui souffle fort. Les averses sont fréquentes et il nous faudra 5 jours pour apercevoir les premiers rayons de soleil. Pour couronner le tout, après une nuit de pluie incessante, nous nous sommes réveillés un matin avec une véritable rivière traversant la tente (le sol étant tellement gorgé d'eau). Nous nous sommes réfugiés à l'aube dans les sanitaires du camping après avoir récupéré à la hâte nos affaires qui flottaient ... Il nous faudra ensuite 24h pour tout sécher !

De Palerme à Trapani

Nous prenons le temps de faire un tour dans le centre historique de Palerme, capitale de la Sicile, située sur la côte Nord-Ouest.. Nous parcourons les 2 artères principales (Corso Vittorio Emanuelle et via Magueda) qui convergent vers la Place des « Quatro Canti » avec ses 4 fontaines adossées aux façades, chacune d'elles représentant une saison. Que de contrastes dans cette ville : d'immenses édifices (églises, palais) aux influences arabo-normandes coexistent avec d'étroites ruelles animées aux immeubles parfois délabrés.

Nous quittons ensuite Palerme pour rejoindre Trapani par la côte. Nous longeons les réserves naturelles de Zingaro et Monte Cofano pour aller jusqu'au cap de San Vito Lo Capo. Le relief est marqué et le vent de Nord Ouest ne nous facilite pas la tache. Le paysage est magnifique : des falaises abruptes se jettent dans la mer aux milles dégradés de bleus (d'un turquoise jusqu'à un bleu sombre). Le ciel pourtant menaçant nous offre des jeux de couleurs splendides. Et nous sommes seuls pour profiter de ce petit paradis qui doit être bien peuplé en pleine saison vue l'importance des complexes touristiques.

De Trapani à Marsala

Dès le sortie de Trapani, le paysage change de manière significative. Les pentes rocailleuses et arides laissent place à des marais salants en bord de mer. Les marais sont parsemés de vieux moulins et de tas de sel. Ces derniers sont parfois à l'air libre, d'autres fois recouverts de tuiles pour protéger le sel. Les moulins servaient via l’énergie qu'ils généraient à la fois à remplir les marais d'eau de mer (faute de marée), mais aussi à moudre le sel grâce à des meules en pierre.

Nous roulons par la suite sur une petite route en bordure de littoral au milieu de plaines fertiles où poussent des amandiers (déjà en fleurs), des oliviers, des vignes (qui servent à produire le vin de l'appellation « Marsala »), du maraîchage (avec du fenouil et des artichauts « petits violets » en abondance), des fraises (sous tunnel). Le climat doit d'habitude être moins humide que celui que nous subissons depuis notre arrivée car les oliviers comme les vignes sont équipés d'un dispositif d'irrigation.

Pour nous réchauffer !

Outre les magnifiques paysages, nous pouvons compter sur quelques douceurs pour nous réchauffer les corps et les cœurs ! Les occasions de s’arrêter pour boire des cafés ristretto ou des capuccinos accompagnés de gâteaux à la ricotta ne manquent pas. On ne se prive pas non plus de pizza : 4€ la grande Margarita ! On se rend compte que l'on se fait bien avoir dans nos pizzerias en France ...

L’accueil est par ailleurs prometteur. A la sortie de Marsala, nous avons dormi dans le jardin de la famille Daidone où vivent 3 générations : les parents, leur fille et leur gendre et leurs 3 petits enfants. Au réveil, c'est les croissants et le café qui nous sont apportés jusque dans le tente ! Margot (la mère de famille) nous fera visiter les serres de fraise juste à côté de leur maison. Un peu plus tard, dans un café, la serveuse nous apporte la spécialité pâtissière (gâteau à la riccota) qui nous a été offerte par un autre client assis à la table d'à côté !

Un étonnement qui nous désole:-/

On croise malheureusement souvent des décharges sauvages en bordure de route. Nous avons même assisté en direct au stationnement d'une voiture aux abords de l'une d'entre elle. Un Monsieur "respectable" est sorti de son véhicule et a vidé de son coffre ses ordures de la semaine sans scrupule et sans gêne malgré notre présence.

Nous continuons à longer la côte vers le Sud de l'Ile en direction d'Agrigento. Le ciel est toujours menaçant dans les terres mais nous sommes pour le moment épargner sur la côte et passons entre les gouttes ;-)

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