top of page

Semaine 29 : d'Igoumenitsa à Corinthe … la douceur de la Grèce !

Nous passons la frontière entre l'Albanie et la Grèce comme une lettre à la poste … Nous nous attendions à à un peu plus de formalités pour un retour dans l'Union Européenne et dans l'espace Schengen. Le contraste avec l'Albanie se fait sentir dès les premiers kilomètres. On retrouve un front de mer avec : des gens qui sirotent des cafés glacés en terrasse, des espaces de jeux aménagés pour les enfants, des joggeurs qui usent leurs chaussures de running… bref une société qui consomme et qui a des loisirs !

Des routes magnifiques d'Igoumenitsa à Corinthe … en passant par Patras

Nous entrons en Grèce par la frontière Albanaise, à la pointe Nord Ouest du pays et descendons plein Sud en direction de Patras, au Nord du Péloponnèse. Dès le départ, nous sommes émerveillés par les paysages : côte sauvage avec très peu d'urbanisation, juste quelques authentiques et animés villages de pêcheurs. Peu de béton et d’infrastructures touristiques … beaucoup de troupeaux de vaches / moutons ou chèvres, de petites anses, de plages désertes, le tout baigné d'eaux cristallines. La mer est très souvent d'un calme olympien (et c'est peu dire en Grèce) car abritée par les nombreuses îles ioniennes (Corfou, Lefkada et d'autres). Les petites routes nous font faire de petites incursions dans les terres où nous découvrons de jolis lacs et lagunes surplombés par des montagnes encore légèrement enneigées. Pourtant, les couleurs et odeurs de printemps sont déjà bien arrivés et l'activité agricole (très importante dans la région) bat déjà son plein : grandes cultures et les éternels agrumes et oliviers des pays méditerranéens. Nous sommes d'ailleurs à nouveau accueillis comme des rois sur une grosse exploitation d'arboriculture où nous plantons notre tente. Pénélope et son fils Constantin nous apportent gâteaux à notre arrivée, et pâtisseries pour la route le lendemain matin … ainsi qu'une nouvelle fois, une bouteille d'huile d'olive issue de leur production. Constantin se fait une joie de réviser avec nous sa géographie de l'Europe. Nous sommes encore une fois soufflés par l'accueil et la générosité de nos hôtes.

Arrivés à Patras par un bac (gratuit) qui nous permet de rejoindre le Péloponnèse tout en évitant un pont très fréquenté (et à péage) … nous mettons cap à l'Est en direction de Corinthe. La route est un peu plus monotone et circulante mais a le mérite d'être relativement plate. Nous gagnons ainsi rapidement Corinthe et son célèbre et impressionnant canal creusé à la fin du XIXème siècle. Celui-ci permet de relier le golfe de Corinthe, dans la mer Ionienne, à l'ouest, au golfe Saronique, dans la mer Égée, à l'est. Le canal de Corinthe fait donc du Péloponnèse une île, puisqu'il perce de part en part l'isthme reliant cette péninsule au reste du territoire grec. Nous sommes surpris par sa relative faible largeur (25 mètres) qui ne doit pas en faire un axe maritime majeur !

Un temps estival et les premières baignades

Le soleil s'est installé depuis notre arrivée en Grèce (on espère de manière durable). Les températures sont très clémentes (20 – 25° C) et nous retrouvons le ciel bleu azur que nous avions quitté au Maroc. C'est désormais en T-shirts et en sandales que nous roulons, lunettes de soleil sur les yeux et crème solaire de rigueur ! On se surprend à chercher de l'ombre pour s'arrêter en bord de route.

Les plages étant ici paradisiaques, il nous est difficile de résister à la tentation de la baignade malgré une eau plutôt (très) fraîche. Les enfants craquent dès notre arrivée en Grèce et nous quelques jours plus tard !!

Une semaine de Pâques animée

Nous sommes surpris de voir durant toute la semaine beaucoup de grecs dehors, aux terrasses de café, sur les plages … Nous apprenons dans un premier temps que nous sommes en période de vacances scolaires … puis nous découvrons que la Pâques orthodoxe se célèbre une semaine après la Pâques catholique. C'est une semaine très animée en Grèce qui finit en apothéose par le Dimanche de Pâques où tout le monde se retrouve en famille pour déguster un mouton cuit à la broche. Nous humons toute la journée ce délicieux fumet (qui nous donne les crocs) … sur des airs de Sirtaki diffusés dans tous les jardins et terrasses de restaurants.

Rencontres et … retrouvailles

Les contrées agréables de la Grèce attirent d'autres voyageurs. Nous rencontrons d'autres cyclo et une famille en camping car. Rencontres éphémères parfois … plus longues d'autres. Dans tous les cas, ces apartés sont toujours un plaisir pour nous.

A Igoumenitsa (proche de la frontière Albanaise), nous nous posons une journée dans un camping pour nous laisser un peu de répit après nos exploits albanais (qui nous avaient bien épuisés) et du temps pour réparer nos vélos (qui en avaient grand besoin). Nous rencontrons Angélique, Jérôme et leur fille Julia (7 ans), qui voyagent depuis 7 mois en camping car à travers l'Europe (40000 km / 13 pays). Julia repère Mayeul et Gaël dans le camping et part à leur rencontre. Ils ne se quitteront plus jusqu'à notre départ. Nous en profitons pour faire connaissance avec Angélique et Jérôme qui, arrivés un peu avant nous, ont déjà identifié les restaurants au meilleur rapport qualité prix : tzatziki, salade grecque, gyros (sandwichs grec), souvlakis (brochettes) et vin blanc au menu. Nous échangeons sur nos expériences de voyage, ce qui changera à notre retour, ce que nous voulons faire et ne plus faire ...

Nous croisons aussi 3 trentenaires allemands chevauchant de belles randonneuses (vélos de route dédiées aux longues distances) en bike-packing (équipements minimalistes, sans porte-bagage) qui parcourent la Grèce en une dizaine de jour. La légèreté de leur vélo nous fait rêver.

Un peu avant, nous avions rencontré Paul (Grec vivant à Athènes) et Isaac (Australien) sur leur magnifique vélo en ... bois : cadre, porte paquet, selle ! Ils s'apprêtent à relier le point le plus au Nord de l'Europe (Norvège) depuis le point le plus au Sud (Crête) pour promouvoir les vélos en bois que Paul a créés. Isaac, lui même père de 2 enfants en bas âge, est tout ému de voir notre tribu en selle. Paul nous propose de rencontrer son équipe à Athènes et de nous héberger pour l'occasion 2 ou 3 jours.

A Preveza, nous retrouvons Anne et Maxime avec qui nous avions roulé pendant deux jours au Portugal. Ils sont dans le sens inverse de notre route : ils remontent de Patras vers la frontière Albanaise. Nous nous retrouvons pour pique-niquer, passons l'après-midi avec eux à une terrasse de café puis décidons de prolonger les festivités par un bivouac ensemble, face à la mer ! On partage nos coups de cœur de voyage, nos galères (avec la météo surtout). Il faut dire qu'Anne et Maxime n'ont pas été épargnés en Sardaigne puis dans la région de Naples en Italie : pluie et même neige ! Nous fêtons avec eux les 2 ans de Margaux : apéro pour l'occasion (feuilleté féta, vin blanc et ouzo) et gâteaux sucrés grecs en dessert. Chacun reprend sa route le lendemain : eux vers le Nord, nous vers le Sud.

Après une semaine albanaise incroyable mais fatigante, notre arrivée en Grèce prend des airs de vacances dans les vacances avec des paysages méditerranéens magnifiques, une météo plus que clémente et toujours autant de rencontres avec des locaux mais aussi avec de plus en plus de voyageurs étrangers qui "reviennent dès le printemps comme des hirondelles » nous dira-t-on.

You Might Also Like:
bottom of page