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Semaine 30 : de Corynthe à Lamia, en passant par l'Acropole !!

Après une première semaine en Grèce magique presque euphorique, la seconde démarre avec quelques petits désagréments que le temps estival et le cadre nous feront vite oublier ...

Le meilleur ami de l'homme ? Pas le nôtre!!

Nous sommes arrivés à un niveau élevé (pour ne pas dire extrême) de saturation envers nos amis canins. Nous y avons été confrontés dans pratiquement tous les pays que nous avons traversés (Espagne, Maroc, Italie, Albanie, Grèce), et nous n'arrivons pas à nous y faire … Bien au contraire !

Le chien Espagnol est un gros molosse impressionnant qui longe les contours intérieurs de sa propriété sans ménager sa voix … mais la propriété étant bien clôturée, c'est certes une nuisance sonore mais pas une réelle menace. On le surnomme la « machine à aboyer ».

Le chien Marocain est chétif, peu nourri. Il dort au bord des routes. D'un tempérament plutôt « neurasthénique », il est loin de nous inquiéter.

Avec le chien grec, c'est une autre affaire … C'est en général un beau molosse qui se manifeste dans un premier temps par ses aboiements. Il faut alors en une fraction de secondes le repérer, identifier s'il est dans une propriété fermée ou pas, attachée à une chaîne ou pas, près de son maître ou pas, s'il y a un véhicule qui peut faire écran entre lui et nous, ou pas ! Si les réponses à toutes ces questions sont négatives, il faut s'apprêter à une belle course poursuite. Le summum pour nous sera une route rectiligne de 10 km en plaine, au milieu de bergeries un peu « crapotes » où nous nous ferons courser tous les kilomètres par trois au quatre chiens de bergers. On enchaîne des sprints à 40 km/h avec des molosses à nos trousses. Heureusement la route est plate. Les deux garçons nous ont rarement montré autant d'énergie pour pédaler. On finit éreintés par ces fractionnés successifs mais les mollets sains et saufs !! La nuit, vous pensez pouvoir vous reposer de votre folle journée … c'est sans compter les aboiements incessants des chiens qui se répondent les uns les autres à plusieurs kilomètres à la ronde. On se demande ce qu'ils peuvent bien se raconter : « ah ces cyclistes, je leur ai bien fait peur avec mes aboiements», « ah moi, je les ai même coursés sur plusieurs centaines de mètres » « la vache ! ils roulent sacrément vite malgré leur chargement, je me suis fait semer » .

Bref, on ne sent pas vraiment en danger car quand on s'arrête, voire qu'on leur crie quelques injures pour leur rappeler qui est le plus fort, on arrive à les tenir à distance … mais c'est épuisant !! On n'a malheureusement aucune photo pour illustrer nos propos … car dans ces moments là … on a autres choses à faire que de sortir l'appareil !

Les bobos

Les deux garçons avaient depuis quelques temps quelque cloques un peu suspicieuses dans les plis des bras et des genoux. On décide donc de s'arrêter dans une pharmacie … le pharmacien nous prend un RDV quelques heures plus tard chez un dermato … et ça sera une petite séance de brûlure à l'azote pour éviter une propagation plus générale. Aïe, aïe … Les garçons sont courageux mais se font tout de même déborder par leurs larmes …

Après une belle journée de vélo et une fin de journée un peu compliquée pour trouver un bivouac sans chiens, on sort Margaux de la remorque. Elle est brûlante !! Verdict :39,4°C. Elle a donc le droit à une pipette de doliprane … Elle se rue sur un jus de fruits que lui propose la personne qui nous héberge. C'est bon signe … Quelques minutes plus tard, elle vomira le tout … sur Jean-Ba … dans la tente ! Galère, galère …

Le duo Pino / remorque est quant à lui un malade chronique. Les freins du Pino sont capricieux (surchauffe du liquide de frein, usure précoce des plaquettes). Les rayons côté transmission cassent tour à tour. Les roulements de la remorque se grippent régulièrement et les essieux restent fragiles. Heureusement Jean-Ba devient un technicien chevronné et arrive à être épaulé par les nombreux vélocistes que nous croisons en chemin.

L'arrivée à Athènes

On est assez reconnaissant à notre navigateur « OSMAND » (GPS et carte embraqués sur notre téléphone). Contrairement aux chiens, c'est vraiment notre meilleur compagnon de route ! En provenance de Corynthe, il nous propose à l'approche d'Athènes, un itinéraire vélo qui passe par l’île de Salamina. Loin de la dense circulation, nous traversons, grâce à deux bacs, un petit havre de paix qui nous approche jusqu'aux portes de la capitale. On ne peut pas dire que traverser une agglomération 3,7 millions d'habitants en vélo soit une pure partie de plaisir … mais la circulation dans Athènes est loin d'être apocalyptique pour les cyclistes. On se rend compte que la ville, coincée entre le bord de la mer et les montagnes, n'est pas plate. On arrive jusqu'au pied de l’Acropole sur nos vélos. Passage obligé par le Parthénon, l'odéon Hérode Atticus (théâtre antique), le temple d'Erechthéion.

Cap au Nord

D'Athènes, nous prenons un cap plein Nord et longeons la côté Est en direction de Thessalonique. Les premiers kilomètres au milieu des zones commerciales et industrielles nous usent un peu … mais nous retrouvons assez vite de petites routes plus agréables au milieude grandes plaines entre mer et montagnes où alternent grandes cultures et vergers avec nos inconditionnels oliviers. Le printemps est maintenant bien installé et les fleurs nous offrent toute une palette de couleurs du rouge pourpre des coquelicots au jaune "colza" des colzas :-). Les genets et acacias en bord de route nous embaument pour notre plus grand bonheur Nous regagnons ensuite la côte peu avant Volos où la mer est à nouveau d'un calme olympien car abritée de l'archipel des Sporades qui délimite l'horizon. Nous ne pouvons pas manquer les chapelles miniatures qui parsèment les routes. Nous apprendrons qu'elles sont en hommage aux personnes décédées ou rescapées d'accidents de la route. Les grecs, très croyants, se font un point d'honneur à s'assurer que les lampes à huiles sont bien alimentés en combustible.

Une très belle rencontre à nouveau

Après quelques hésitations, discussion en grec avec son mari, consultation du maire du village, Héléna nous ouvre les portes de son jardin pour que nous plantions notre tente. Socrate, son fils d'une douzaine d'années nous sert d'interprète (en anglais). L'accueil jusque là timide devient d'un coup incroyable. Hélèna nous offre successivement : glaces et jus de fruits pour les enfants, frites « maison », agneau (de Pâques) et spaghettis, puis au petit déjeuner : café glacé, pains et céréales ! Nous n'arrivons plus à l'arrêter.

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