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Semaine 34 : De Belgrade aux portes de Budapest … le long du Danube !

Arrivée en Serbie

Nous quittons la Macédoine à Skopje et remontons sur nos vélos à Belgrade en Serbie … Entre les deux, nous avons fait 400 km de car (de nuit) pour gagner une semaine et retrouver ainsi les parents de Jean-Ba qui sont de passage à Budapest du 15 au 19 Mai. Chut … c'est une surprise ! On brouille les pistes … on briefe les enfants pour qu'il n'y ait pas de gaffe.

Toujours un peu épique de charger nos vélos et la remorque dans les soutes du car … notre destin dépend dans ces cas-là du bon vouloir des chauffeurs. Au lieu de prendre le car de 23h, nous devrons attendre celui de 2h du matin, moins chargé.

Étrange d'arriver à Belgrade sans s’être vraiment rendus compte du passage de la frontière entre la Macédoine et la Serbie (à 3h du matin). Impression d'être parachutés au cœur d'une ville … effet décuplé par notre très courte nuit dans le car.

Belgrade

Nous passons 2 jours à Belgrade, capitale de la Serbie située à la confluence du Danube et de la Sava. La ville est un mélange d'immeubles délabrés, décrépis qui rappellent les tristes heures des Balkans, mais aussi de rues piétonnes et commerçantes modernes et entretenues avec des enseignes internationales telles que celles que nous pourrions retrouver en France.

Nous passons la première soirée dans le quartier Skadarlija avec ses rues pavées, ses nombreux restaurants et ses musiciens folkloriques … Une ambiance qui pourrait rappeler celle de la place du Tertre (Montmartre) à Paris.

Le lendemain, nous allons admirer la confluence du Danube et de la Sava depuis l'imposante forteresse de la ville située au milieu du parc Kalemegdan. Nous remontons ensuite en vélo la Sava pour arriver au lac de Belgrade créé artificiellement en reliant une île aux berges. Baignades aménagées (dont les enfants profitent largement) et buvettes les pieds dans l'eaunqui donnent des airs de plage au cœur de la capitale.

Belgrade est aussi connue pour être la Barcelone d'Europe centrale avec nombreux bars et boites de nuit … mais avec les enfants, on n'a pas testé :-/

Les bords du Danube

On quitte Belgrade en direction de Budapest le long du Danube. On retrouve la fameuse velo-route « Eurovélo 6 » qui relie la mer Noire à l’Atlantique et qui sera notre fil conducteur pour notre retour en France. Ambiance guinguette à la sortie de capitale jusqu'à la jolie ville de Zemun.

Le paysage a radicalement changé par rapport à celui des derniers mois. On a quitté les oliviers et les agrumes des pays méditerranéens pour les forêts de pins et les grandes plaines céréalières. Les parcelles gigantesques contrastent avec les tracteurs antédiluviens que nous croisons sur les routes. Cela nous laisse penser que l'exploitation des terres est aux mains de quelques grands groupes d'Europe Occidentale. Impression confirmée quelques kilomètres plus tard quand nous observons d'énormes silos ornés du logo « Soufflet ». Par contre, une activité plus traditionnelles semble très répandue : l'apiculture. On trouve des ruches un peu partout. Les apiculteurs serbes ne manquent pas d'ingéniosité pour les déplacer régulièrement (remorque, ancien bus …).

Notre itinéraire longe majoritairement le Danube et nous roulons sur d'importantes digues qui nous rappellent les levées de la Loire version XXL. Donc, pas de difficulté côté relief … par contre les chemins sont parfois un peu chaotiques (avec la remorque notamment) et les vents d'ouest dominants pimentent parfois les étapes. Cela ne nous empêche pas d'améliorer notre record de distance quotidienne : 90 km dans la journée !

Nous découvrons avec plaisir les Serbes et leur hospitalité. Plus discrets que les Grecs, les Serbes s'en sont pas moins accueillants et généreux. A deux reprises, nous ne pourrons pas payer notre note (ou très partiellement) dans les cafés. Pour toute explication, nous n'aurons qu'un « welcome in Serbia ». Une autre fois, parti demandé un simple renseignement, Jean-Ba revient avec 2 saucissons et un jambon … Dans un autre genre, une femme désespérée que nous ne comprenions pas ses explications (en serbe) sur la route à suivre … repartira chez elle chercher son vélo pour nous conduire sur la bonne route. Nous serons aussi étonnés par la confiance des Serbes… Les « campings » sont en fait de simples jardins dans des maisons d'hôte. Souvent fermées à cette saison, il suffit de passer un coup de fil pour que les jardins nous soient ouverts avec accès à la cuisine, salle de bain et toilettes de la maison. Atmosphère cosy !

Entrée en Hongrie

Nous arrivons à la frontière avec la Hongrie à Backi Breg. Nous sommes surpris de découvrir une frontière avec double clôture de barbelés, miradors et patrouilles incessantes de véhicules (et parait-il de chiens et drones …). Nous sommes sur la frontière qui a tant fait polémique en 2015 au moment de l'afflux massif des migrants Syriens en provenance de Serbie. La Hongrie a mis en place depuis les grands moyens … qui nous laissent un sentiment de malaise à nous qui traversons les frontières comme nous franchissons une simple porte grâce à nos passeports français.

Après quelques kilomètres parcourus, si les paysages changent peu, on se rend compte que le niveau de vie en Hongrie est bien supérieur à celui de la Serbie qui était lui même bien supérieur à celui de la Macédoine. On sent que la route du retour s’amorce avec les contrastes avec la France qui s'atténue.

A Rackeve, nous faisons un beau bivouac dans un parc public (où les campeurs sont les bienvenus) avec plage aménagée sur un bras du Danube. On est dimanche soir. Il est 18h. Les locaux rentrent chez eux. La plage est pour nous … et les enfants en profitent pour faire une trempette !

Magnifique rencontre le lendemain dans un village avec une femme pasteur, émerveillée et émue devant notre convoi. On ne peut échanger que quelques mots grâce à google translate …. mais les cœurs se comprennent !

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